Et demain ?
Notre objectif : en 2026, 100% des produits Forclaz seront éco-conçus, selon les critères définis par le groupe Decathlon. En 2021, nous en sommes à 32% : il y a encore un long chemin à parcourir et nous y mettons toute notre énergie.
Pour y parvenir, nous devons relever de nombreux défis et continuer nos explorations.
1 - MATIÈRES PREMIÈRES RECYCLÉES
De nombreuses marques du groupe Decathlon proposent déjà des produits composés de matériaux recyclés : polyester, coton ou plastique recyclés.
Parmi les nombreux avantages du recours aux matières recyclées, il nous évite de puiser à nouveau dans les ressources naturelles. Aussi, cela peut nous permettre de travailler sur des matières déjà colorées, puisque le recyclage repose sur un tri des fibres par couleur. Aussi, utiliser des fils ainsi recyclés permet d’éviter l’étape de teinture.
C’est une autre façon de travailler la matière, avec de nouveaux enjeux :
- Comment conserver les propriétés de la matière quand elle n’est plus vierge ?
- Comment s'approvisionner en quantités suffisantes sur des matières difficilement recyclées ?
Par exemple, nous savons aujourd’hui recycler le polyamide quand il provient de chutes de production (quantités limitées) mais nous n’avons pas encore identifié de filière de recyclage de polyamide issu des dons ou déchets des particuliers.
2 - TEINTURES ALTERNATIVES
La gestion des volumes moins importants, notamment pour les petites séries de produits, est un véritable défi pour nous. En effet, le dope dyed ne peut s’appliquer qu’à partir d’une certaine quantité : si notre besoin d’approvisionnement en fils colorés est inférieur à ce seuil, nous devons passer par des procédés de teintures classiques.
Heureusement, des solutions de teintures plus responsables émergent, et nous sommes toujours partants pour les expérimenter :
- Nous étudions notamment le procédé de Clean dyed, aussi appelé CO2 supercritique dyed : un processus en boucle fermée où du CO2 va être concentré à très haute pression pour agir comme solvant. Aucun trempage n’est nécessaire : le colorant va s’imprégner profondément dans les fils. C’est une alternative prometteuse qui nous permettrait de réduire considérablement l’impact de la teinture. Cette technique ne s’applique néanmoins que pour le Polyester.
- Nous commençons également l’exploration de solutions de teintures végétales, qui seraient créées à partir de résidus de plantes déjà utilisées par l’industrie. Si ce projet est concluant, cela pourrait nous servir à teindre nos laines vierges, notamment.
3 - DU MINIMAL WASTE AU MINIMAL ASSEMBLY
Le minimal waste design est une stratégie de fond chez Decathlon, depuis plusieurs années. Aussi, pour certains produits, la consommation de matières est déjà optimisée au maximum.
Nous continuons de développer de nouveaux produits intégrant un minimal waste design quand cela est techniquement possible.
En parallèle, nous travaillons sur un projet de minimal assembly qui consiste à limiter le nombre de coutures lors de l'assemblage d'un produit.
Ce travail ne peut être mené que si l’on connaît bien l’outil de production du fournisseur : en fonction de la technologie d’assemblage qu’il utilise, nous allons chercher des solutions adéquates. Nous travaillons par exemple sur une veste thermosoudée, c’est-à-dire que les coutures ne sont pas piquées comme des coutures classiques mais soudées à la presse. Ainsi, il n’y a presque pas de coutures. Sur cette veste, il y a deux poches-mains et afin d’optimiser les manipulations, c’est l’ourlet du bas de veste qui fait office de fond de poche. C’est d’autant plus intéressant que la veste est plus résistante : les poches ne se perceront pas.
Ainsi, nous diminuons le temps humain passé sur le produit et donc son coût final... ce qui nous donne plus de chances de pouvoir ramener la production en Europe. En revanche, ce procédé consomme un peu plus de matière que sur une veste traditionnelle, c’est un compromis.